Une Twingo dispose de plus d’électronique embarquée que n’en possédaient les capsules Apollo. Nos voitures sont de plus en plus bourrées de composants et connectées. Mais un rapport du sénat américain alerte sur le danger que représente le faible niveau de sécurité informatique des voitures devant les risques croissants de piratage. Avant même l’arrivée des futures voitures pilotées automatiquement.
Les voleurs ont déjà compris l’intérêt de l’électronique. Selon la presse spécialisée anglaise près de la moitié des vols de voitures ont été réalisés en utilisant des gadgets électroniques qui déverrouillent la voiture en piratant son système informatique.
Mais les inquiétudes concernant les ordinateurs de bord vont bien au-delà encore. Mission Secure Inc (MSi) et Perrone Robotics Inc, associés à l’université de Virginie, ont réussi par l’intermédiaire de simples CD, de smartphones, de connections sans fil, à démontrer qu’ils pouvaient agir sur l’accélérateur et les freins. La firme BMW a récemment du faire une mise à jour de son Connect Drive System. Même si cela ne concernait normalement que des applications annexes, cela prouve les inquiétudes des constructeurs.
A ce niveau, même les gouvernements s’interrogent sur les menaces que pourraient constituer pour la sécurité intérieure des véhicules que l’on télécommanderait pour aller percuter des objectifs sensibles. Les hackers ne semblent pour l’instant guère intéressés par les attaques sur automobiles, mais rien ne garantit les cyberattaques ne se développent pas dans l’avenir.
Les constructeurs deviennent conscients de cette menace, et travaillent. Les compagnies d’assurance étudient de nouveaux contrats qui incluent ces risques. Pendant ce temps les fabricants d’antivirus se frottent les mains…